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Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir.
 
Les célibataires en savent plus sur les femmes que les hommes mariés. Autrement, ils se seraient mariés aussi.
 
Tout ce que nous connaissons du monde, ce n'est point notre environnement siégeant "autour" de notre organisme, mais seulement l'activité relationnelle que les neurones de notre système nerveux entretiennent entre eux.
 
Pourquoi dans l'enchaînement si complexe des systèmes écologiques de la biosphère, toute vie est-elle dépendante d'une autre vie qu'elle détruit ? Pourquoi toute vie se nourrit-elle d'une autre vie qu'elle mortifie ? Pourquoi la souffrance et la mort des individus d'une espèce sont-elles indispensables à la vie de ceux d'une autre ? Pourquoi cette planète n'a-t-elle toujours été qu'un immense charnier, où la vie et la mort sont si étroitement entremêlées qu'en dehors de notre propre mort, toutes les autres nous semblent appartenir à un processus normal ? Pourquoi acceptons-nous de voir le loup manger l'agneau, le gros poisson manger le petit, l'oiseau manger le grain et, par le chasseur, la colombe assassinée ? Mais aussi, pourquoi vivre et pourquoi mourir ?
 
Finalement, on peut se demander si le problème du bonheur n’est pas un faux problème. L’absence de souffrance ne suffit pas à l’assurer. D’autre part, la découverte du désir ne conduit au bonheur que si ce désir est réalisé. Mais lorsqu’il l’est, le désir disparaît et le bonheur avec lui. Il ne reste donc qu’une perpétuelle construction imaginaire capable d’allumer le désir et le bonheur consiste peut-être à savoir s’en contenter. Or, nos sociétés modernes ont supprimé l’imaginaire, s’il ne s’exerce pas au profit de l’innovation technique.
 
Personne n'est vraiment seul dans ce monde: chacun a son propre dieu, sa propre douleur ou son propre orgueil à lui tenir compagnie.
 
Il faut constater que le pouvoir produit du savoir ; que pouvoir et savoir s’impliquent directement l’un l’autre ; qu’il n’y a pas de relations de pouvoir sans constitution corrélative d’un champ de savoir, ni de savoir qui ne suppose et ne constitue en même temps des relations de pouvoir.
 
Il n'est pas aisé de détruire un idole : cela requiert autant de temps qu'il en faut pour la promouvoir et l'adorer. Car il ne suffit pas d'anéantir son symbole matériel, ce qui est simple ; mais ses racines dans l’âme.
 
Etre aimé par qui l'on aime est une grande chance; être aimé par qui l'on n'aime pas, est un ennui; ne pas être aimé par qui l'on aime est une disgrâce; ne pas aimer et ne pas être aimé, une situation à risque.
 
L'amour véritable considère l'être aimé comme égal et libre.
 
Le but de la poésie est de nous mettre en l'état poétique.
 
On ne recoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner.
 
La beauté est relative, mais surtout elle dépend de l'organisation aussi bien innée qu'acquise de notre système nerveux central. Nous arrivons donc à cette notion, tout empirique d'ailleurs, que la beauté résulte de la cohérence du monde qui nous entoure avec la structure même du système nerveux humain.
 
L'homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premier. Ceux la ne travaillent jamais.
 
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé « Désir ».
 
C'est quand on l'a perdue que l'on comprend ce qu'est la liberté. C'est vrai. Mais il n'y a pas que des prisons avec des barreaux, il y en a de beaucoup plus subtiles dont il est difficile de s'échapper parce qu'on ne sait pas qu'on y est enfermé.
 
La seule raison d’être d’un être, c’est d’être. C’est-à-dire, de maintenir sa structure. C’est de se maintenir en vie. Sans cela, il n’y aurait pas d'être.
 
Je pense qu'il y a une différence entre l'être humain et l'individu. L'individu est une entité locale, qui vit dans tel pays, qui appartient à telle culture, à telle société, à telle religion. L'être humain n'est pas une entité locale. Il est partout. Si l'individu n'agit que dans un coin du vaste champ de la vie, son action n'aura aucun lien avec la totalité. Veuillez donc tenir présent à l'esprit que ce dont nous parlons est la totalité, non la partie, car dans le plus grand est le plus petit, mais dans le plus petit, le plus grand n'est pas.
L'individu est cette petite entité, conditionnée, misérable et frustrée, que satisfont ses petits dieux et ses petites traditions, tandis que l'être humain se sent responsable du bien-être total, de la totale misère et de la totale confusion du monde.
 
J'écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu'auparavant.
 
Nous ne sommes pas uniquement responsables de ce que nous faisons, mais également de ce que nous ne faisons pas.
 
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